Dans le cadre du nouveau projet porté par Rachid Ouramdane qui met en son cœur la notion d’hospitalité, Chaillot invite SPEAP et la compagnie Zone Critique à débattre sur les grands enjeux contemporains.
Créée en 2010 par l’anthropologue et philosophe des sciences Bruno Latour, et dirigée par l’historienne et metteure en scène Frédérique Aït-Touati, l’école des arts politiques (SPEAP) réunit chaque année une vingtaine d’artistes (chorégraphes, metteurs en scène, plasticiens, architectes, graphistes), de chercheurs (anthropologues, sociologues, linguistes, philosophes, historiens, juristes, scientifiques) et de jeunes professionnels (ingénieurs, journalistes, médecins, membres du monde politique ou associatif). Au sein de cette école, ils confrontent leurs savoirs et méthodes sur des problématiques concrètes posées par la société.
SPEAP est née d’une conviction simple : l’art doit avoir une place majeure dans les réflexions et les décisions sur le bien commun, l’espace public, le design (au sens large de dessein et de dessin) de nos sociétés. Ouverte sur l’ensemble des problématiques contemporaines, et amenée à travailler sur des sujets extrêmement variés (concernant l’aménagement du territoire et l’urbanisme, l’action culturelle, les crises migratoires, l’éthique médicale, les pratiques associatives, les effets du numérique dans la cité, etc.), l’école a dès sa création mis au cœur de son questionnement les enjeux liés à la crise climatique, à ses représentations, aux recherches concernant ses perceptions et les manières d’y faire face.
Depuis une dizaine d’année, ces recherches sont menées en parallèle par Frédérique Aït-Touati et Bruno Latour au sein de la Compagnie Zone Critique. Entre histoire des sciences, théâtre et philosophie, leurs projets interrogent les conséquences esthétiques et politiques du changement de cosmos que nous proposent les sciences du système Terre.
Aujourd’hui, Chaillot invite en résidence les étudiants et professeurs de SPEAP et la compagnie Zone Critique à s’installer dans le théâtre et vivre au cœur de la création chorégraphique. La résidence s’organise sous différentes formes : semaines intensives rassemblant l’ensemble des chercheurs et artistes, temps de recherche par groupes pour tester des dispositifs d’enquête et de restitution, conférences et performances ouvertes au public, rencontres avec les artistes invités du théâtre.
Avec Frédérique Aït Touati, Emanuele Coccia, Jean-Michel Frodon, Donato Ricci, Estelle Zhong Mengual et les étudiants de SPEAP.